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Tous les jours, approfondissez vos connaissances sur le Val de Loire et sur l’histoire des villes qui le composent. Zoom sur Cinq-Mars-la-Pile…
Cinq-Mars-la-Pile est une commune française du département d’Indre-et-Loire, dans la région Centre. Elle est située à une quinzaine de kilomètres de Tours, et au nord de la Loire. C’est la deuxième commune du Canton de Langeais, par sa taille ( 3371 habitants en 2012) et par son dynamisme économique en croissance. Elle fait partie de ces villages-rue qui s’étire et s’étendent le long d’une route, ici la Route Nationale.
Le développement de la ville se fait aussi et surtout grâce à la base Militaire de l’Armée de l’Air, qui est l’un des deux sites avec Lyon les plus importants comme centre de détection de contrôle et de secours aérien de France. Ainsi sur le haut du plateau de la commune, se distinguent plusieurs édifices assez curieux en forme de champignon : ce sont des radars de haute et moyenne altitude 3D.
L’autre source non négligeable de développement de la ville est sa terre cultivable, consacrée aux céréales. Elle possède que quelques hectares de vignes, mais c’est dans la ville que poussa le premier cep du cépage Groslot, aujourd’hui cultivé dans le monde.
Mais si Cinq-Mars-la-Pile est surtout connue en Val de Loire, et elle en doit son nom, c’est pour son patrimoine gallo-romain et médiéval et son histoire assez impressionnante.
L’église actuelle a été édifiée, pour les parties les plus anciennes, au XIe et XIIe siècle. L’ensemble, comprenant clocher en pierre, chapelle prieurale, église paroissiale, chevet, est classé à l’inventaire des Monuments Historiques.
L’Hôtel de Ville, ou Mairie, de Cinq-Mars-la-Pile, occupe actuellement un ancien manoir dont on ne peut connaitre l’origine. Le bâtiment actuel est cependant daté du XIXe siècle. On sait aussi que ce fut une petite seigneurie qui a été occupé par les seigneurs de la ville avant la Révolution, le plus grand mais plus vieux château féodal étant en mauvais état. C’est en 1988 que la municipalité acheta le Manoir et y transféra la Mairie.
L’origine des seigneurs du château de la Farinière date du XVe siècle, cette seigneurie était la possession de plusieurs familles entre le XVIIe et XVIIIe siècle. Ce manoir, encore visible aujourd’hui, possède sur son parking un monument aux morts très rare en France.
La Borne de la Terre Sacrée à été érigé à la mémoire de tous les soldats morts lors de la Première Guerre Mondiale. C’est une oeuvre du sculpteur et ancien poilu Gaston Deblaize. La raison qu’il soit particulier et rare est qu’il en existe que cinq autres dans le monde semblables, une au cimetière national d’Arlington, à Washington, Etats-Unis. Trois autres en France, à la chapelle du Simple soldat de l’église Saint-Louis des Invalides, sur le récif de Guernic, sur la presqu’île de Quiberon, et sur la plage de la Terre sacrée à Ajaccio. La raison de sa présence à Cinq-Mars-la-Pile est qu’elle est en l’honneur de Robert H. Dunlap, général américain des Marines, tuée en mai 1931 en essayant de sauver une femme de la ville lors d’un éboulement de terrain. C’était un vétéran de la Première Guerre Mondiale, suivant des cours au collège militaire.
Très peu de gens connaissent l’existence du château médiéval de Cinq-Mars-la-Pile, qui est en bords de Loire, et qui se trouve derrière l’église du village. Tout simplement parce qu’il ne reste aujourd’hui que deux tours en élévation, et qu’en termes d’histoire, peu de personnages connus y ont vécus contrairement aux autres châteaux de Touraine. Les vestiges remontent au XIIe ou XIIIe siècle. Les deux tours viennent de la forteresse médiévale, qui devait en comporter quatre à la base. Au XVIe siècle, des douves ont été transformées en fossés, plus symboliques que défensifs. Le logis au sud a du être reconstruit à la Renaissance, mais il n’en reste presque plus rien aujourd’hui. Des familles connues qui possédaient la seigneurie, on peut citer le duc de Luynes se trouvant juste à côté, ou le duc de Choiseul. Selon les rumeurs, le château fut rasé lors de l’exécution du marquis de Cinq-Mars à Lyon en 1642.
Le nom de la seigneurie et de la ville se transforme en Saint-Mars, car le seigneur André de Saint-Médard mourut en Terre Sainte en l’an 1210. Puis, sans raisons connues, en Cinq-Mars au XVIe siècle (peut-être pour une relation entre la pile gallo-romaine et ainsi le nom romain de la ville). Avec ses tours, ses douves, ses fortifications, Cinq-mars est le type classique du château féodal, une reproduction du parcellaire de 1772 montre l’état du château à la fin du XIII° siècle.
La Juiverie sont en fait des murailles que l’on nomme ainsi depuis longtemps, mais dont on ne connait pas l’origine. Sa situation fait qu’elle aient pu protéger la seigneurie. Face à l’entrée de la Juiverie se trouve l’entrée de vastes carrières qui creusent tout le Plateau. Ayant une origine très lointaine, surement le Moyen Âge, elles ont été creusées afin d’extraire de la pierre, mais elles ont aussi servi de champignonnières et de dépôt de matériels par l’armée lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Voilà enfin le monument dont la ville doit son nom. La pile de Cinq-Mars est une pile funéraire gallo-romaine du IIe ou IIIe siècle, extrêmement bien conservées, surplombant la Loire et le Val de Loire.
Elle a une hauteur de 29,5m, de base carrée, et est constuite en brique. Son origine reste une énigme. Seulement, il existait une voie romaine, dont l’emplacement précis est inconnu, qui allait de Tours à Angers, donc passant peut-être via Cinq-Mars-la-Pile.
Cet édifice fait rêver plus d’un depuis des siècles, étant donné que l’on a associé le nom de la ville à celui-ci. Il a été élevé à la mémoire d’un célèbre individu, néanmoins inconnu. Il y a eu des fouilles en 2005 qui ont permis la découverte d’une terrasse monumentale côté nord, d’un bâtiment et d’une statue identifiable à la représentation d’un captif oriental.
Enfin, son état de conservation font de cette pile un élément majeur de patrimoine gallo-romain du département et de France. Il s’agit en effet de la plus haute pile funéraire de Gaule encore debout, les autres se trouvant principalement en Aquitaine. C’est de toutes les piles funéraires connues du monde romain la plus intacte et la seule entièrement parementée de briques.
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D’autres photos de Cinq-Mars-la-Pile :
Crédits photos :
www.cinq-mars-la-pile.fr (Creative Commons), Eurasia21u (Wikimedia Commons), Duch.seb (Wikimedia Commons), www.chateau-cinq-mars.com (Creative Commons), notrefamille.com (Creative Commons), Yannick Bonnet (Wikimedia Commons)
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