Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle au Musée du Grand-Pressigny ?
Bonjour, je m'appelle Guillaume Parpaite, je travaille depuis plus de deux ans au Musée de la préhistoire du Grand-Pressigny en tant que médiateur culturel et agent d'accueil. J'ai pour mission l'accueil des publics et l'accompagnement des visiteurs dans leur découverte du musée.
Archéologue spécialisé dans le Néolithique de formation, je fais l'interface entre l'archéologie préhistorique et les différents publics. Cela me permet également de savoir comment fonctionne le milieu de la recherche et d'adapter ces connaissances à leur demande.
Pouvez-vous nous présenter le musée et nous dire ce qui fait sa spécificité ?
Le Musée de la préhistoire du Grand-Pressigny est un musée départemental qui couvre les collections de l'ensemble du sud de la Touraine. Ses collections s'étendent des plus anciennes occupations attestées il y a 100 000 ans jusqu'au Néolithique.
C'est cette dernière période qui fait la raison d'être du musée. Le secteur du Grand-Pressigny abrite un important gisement de silex sous forme de dalle, qui fut une ressource largement exploitée pour la production de lames à travers la France et l'Europe de l'Ouest à la fin du Néolithique.
Le musée, tel que nous le connaissons aujourd'hui, a été inauguré le 19 septembre 2009, mais les premières collections ont été présentées au public en 1922 dans une salle de la mairie.
Y a-t-il une activité dans votre métier qui vous anime au quotidien ?
Les ateliers et animations que nous proposons, à la fois au grand public et aux scolaires, sont un bon moyen de faire un pont entre l'archéologie et les publics. Nous parvenons à transmettre la complexité des sociétés du passé et leurs façons d'exploiter les ressources avec des savoir-faire et des gestes techniques.
Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées et quelles solutions ont été apportées ?
Les principales difficultés ont été les évolutions du protocole sanitaire. Elles nous ont contraints à fermer certaines salles au public, comme le laboratoire d'exploration tactile ou encore les caves dédiées à la paléontologie et à l'industrie des pierres taillées. Elles ne permettent pas le respect des mesures sanitaires.
Cette frustration nous a amenés à développer une animation en extérieur d'environ 45 min, la mini-conférence, autour du mode de vie des hommes au Néolithique et une présentation des objets reconstitués, qui pousse la découverte au-delà de la simple visite guidée.
Une anecdote à partager ?
En tant que musée de préhistoire et médiateurs, nous faisons le lien entre le monde de la recherche, les découvertes et les différents publics. Régulièrement, nous recevons des personnes de la région venant avec des objets pour des questions d'identification et de valeur archéologique.
Lors de ma première année au musée, des visiteurs nous expliquent être en train de réaménager leur maison familiale. En fouillant dans le garage, ils sont tombés sur une vertèbre de baleine qu'ils nous ont amené au musée dans un grand sac !
Malgré son authenticité, elle n'a pas d'intérêt pour notre musée. C'est la raison pour laquelle nous envisageons de la faire conserver dans un musée dédié.
