Si vous êtes de passage au cœur de la cité johannique, vous devez absolument goûter le fameux Cotignac d’Orléans, une délicieuse pâte de coing molle à partager entre amis… ou seul ! On vous fait découvrir.
Les origines du Cotignac d’Orléans
Tirant son nom d’une commune située dans le Var, en région Provence-Alpes-Côte-D’azur, le Cotignac est né au XIVe siècle des mains d’un apothicaire originaire de cette ville, venu s’installer plus tard à Orléans où il perfectionna la recette.
Aussi appelée « confiture d’Orléans », son ingrédient phare est le coing, fruit jaune à la chair ferme et peu sucrée produit essentiellement dans les régions ensoleillées. Aujourd’hui, les vergers de cognassiers de Beaugency et d’Orléans rendent des fruits parfaitement adaptés à la production de Cotignac.
Cette douceur était d’abord utilisée pour soigner les problèmes de digestion, de maux de ventre et de gorge avant de devenir la star des friandises lorsque le sucre est venu remplacer le miel. François Ier, Honoré de Balzac ou Charles de Gaulle ne pouvaient plus s’en passer. Le met devient alors un cadeau de choix que l’on offre aux visiteurs prestigieux.
Le saviez-vous ?
Le Cotignac est inscrit au menu de l’illustre Gargantua de Rabelais. « Si on prend du Cotignac à l'orée d'un repas, disait-il, il corrobore l'estomac, aide à la digestion et garanti la tête des fumées qui montent au cerveau après le boire. »
Les secrets de fabrication du Cotignac d’Orléans
Orléans demeure de nos jours la dernière ville de France à abriter un fabricant de Cotignac. Il s’agit de Benoît Gouchault, confiseur à Saint-Ay, où il produit près de
25 000 boîtes par an.
La recette n’a plus évolué depuis le XVIIe siècle. Le sucre ayant remplacé le miel, cette confiserie doit sa jolie couleur orangée au rouge de cochenille, qui a substitué le vin. Aujourd'hui, elle se compose d'eau, de fruit et de sucre ; s’ajoutent à cela un colorant et un gélifiant.
Le procédé semble simple : une fois les coings cueillis en septembre, on les tranche en morceaux, on les fait mariner puis longuement bouillir. Seul le jus est gardé et mélangé à du sucre de glucose. La température de cuisson, d’environ 105 °C, détermine l’épaisseur de la pâte avant que le mélange ne soit coulé à chaud dans les petites boîtes rondes en bois d’épicéa à l’effigie de Jeanne d’Arc, libératrice d’Orléans. La taille de ces dernières varie selon votre niveau de gourmandise : portion individuelle ou format camembert.
Comment déguster le Cotignac d’Orléans ?
Cette gelée au goût ancestral se déguste soit à la cuillère, soit en cassant un morceau du couvercle afin de s'en servir de spatule, soit en la léchant, ce qui ne manque pas de nous remémorer les délectables rondoudous.
Retrouvez le Cotignac dans de nombreux points de vente à Orléans, notamment à La Chocolaterie royale, à la Chocolatière, dans les épiceries fines Rose et Léon et à l'office de tourisme.
Le produit devient rare et quoi de mieux pour le faire perdurer que d’y goûter ? Il ravira les papilles des petits et grands gourmands !
Les +
du Cotignac d'Orléans
- une confiserie 100% Val de Loire !
- un parfait souvenir à rapporter à ses proches
- l’occasion de goûter les saveurs ancestrales d'Orléans