Capitale régionale, cité johannique, port ligérien... la ville d'Orléans est une destination incontournable du Val de Loire, mais connaissez-vous toute son histoire ? Voici cinq choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Orléans !
1/ Cenabum... Aurelianis... Orléans !
On retrouve trace d'Orléans dès l'Antiquité, sous le nom de Cenabum.
Elle est alors la capitale des Carnutes, le peuple gaulois qui a donné son nom à la ville de... Chartres !
Mais revenons à nos moutons à Orléans !
Cenabum est un oppidum et une cité commerciale prospère sur la Loire. La ville est conquise pendant la guerre des Gaules par les armées de Jules César. Détruite, elle est reconstruite au IIIe siècle, après une visite de l'empereur Aurélien. Elle prend alors le nom d'urbs Aurelianorum (la cité des Aurelii), puis d'Aurelianum et d'Orléans, au gré de l'évolution phonétique.
Aujourd'hui, lorsque vous vous baladez dans les rues d'Orléans, vous trouvez ces trois noms sur les clous de pavage 😉
2/ Orléans-Paris en 15 minutes grâce à l'Aérotrain !
C'est le rêve de bon nombre d'Orléanais qui vont à Paris pour travailler... 15 minutes pour aller de la cité johannique à la capitale !
Mais saviez-vous que, dans les années 1960, ce rêve aurait pu devenir réalité grâce au concept de l'Aérotrain imaginé par Jean Bertin ? L'Aérotrain est un véhicule qui se déplace sur coussin d'air, guidé par un monorail.
En 1974, avant l'apparition du TGV, l'Aérotrain établit le record du monde de vitesse sur rail des véhicules sur coussin d'air à 430,4 km/h. Si vous prenez le train pour faire l'itinéraire entre Paris et Orléans, vous pourrez apercevoir des tronçons de la piste d'essai de l'Aérotrain, située entre Saran et Ruan, dans le Loiret.
Le projet fut malheureusement abandonné (car jugé trop coûteux) au profit du train à grande vitesse (le TGV).
3/ Du vin aigre au vinaigre d'Orléans
Retour au Moyen-Âge pour découvrir une des spécialités de la ville d'Orléans : le vinaigre.
À l'époque, le port fluvial d'Orléans est en première ligne pour alimenter Paris en marchandises venues du monde entier.
Parmi elles se trouvent des barriques de vin provenant de l'Orléanais, de la Touraine et de l'Anjou.
Au cours du transport, il arrive parfois que le vin devienne aigre : cette transformation naturelle intervient lorsque le vin entre en contact avec l'oxygène. Les artisans vinaigriers développent la méthode traditionnelle d'Orléans, avec la fermentation acétique en fût de chêne.
La ville d'Orléans a compté jusqu'à près de 300 vinaigriers. Aujourd'hui, il ne reste qu'une vinaigrerie à Orléans, la maison Martin Pouret, qui perpétue cette méthode artisanale et ancestrale depuis 1797.
Le saviez-vous ? Orléans a été un laboratoire du vinaigre. Louis Pasteur est même venu à Orléans pour étudier le processus de transformation du vin en vinaigre.
4/ Floralix, le Parc Astérix à Orléans
Si le célèbre Gaulois n'est jamais venu à Cenabum au cours de ses aventures, il est à noter que le tout premier Parc Astérix a ouvert ses portes à Orléans en 1967 !
D'avril à octobre 1967, le Parc floral de la Source, à Orléans, accueille les Floralies internationales, une exposition de fleurs qui accueille 320 exposants venus d'une quinzaine de pays pendant six mois.
Afin d'attirer un large public, un espace est créé à destination des familles. Ce lieu est centré sur l'univers d'un véritable phénomène, le petit héros gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. Floralix est né !
Installé sur trois hectares, ce village inspiré des personnages d'Uderzo et Goscinny sort de terre avec ses huttes en chaume, ses campements et temples romains, ses tavernes gauloises, ses statues géantes et ses animations variées. Il attire près de 2,3 millions de visiteurs !
Ce premier Parc Astérix ferme ses portes en même temps que les Floralies, en octobre 1967, et il faut attendre plus de 20 ans pour voir un nouveau Parc Astérix ouvrir ses portes, au nord de Paris...
5/ Le Campo Santo était un cimetière...
Au pied de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, le Campo Santo est pour beaucoup d'Orléanais un lieu de fête, théâtre d'événements culturels ou festifs (marché médiéval, concerts de jazz...). Mais connaissez-vous son histoire ?
Construit au XIIe siècle grâce à la Confrérie des Maîtres Écrivains, le Campo Santo fait office de cimetière jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ! En 1776, la loi change et interdit les inhumations dans les villes. Les cimetières sont désormais repoussés hors des murs de la cité et le Campo Santo perd sa fonction première...
Admettez que vous avez appris des choses en lisant cet article ! Moi oui 😉