Vous connaissez tous Jeanne d'Arc, personnage emblématique du Val de Loire, grande sauveuse d'Orléans durant la guerre de Cent Ans... Mais que savez-vous exactement d'elle ? On vous propose 5 anecdotes surprenantes sur la Pucelle d'Orléans !
1/ Jeanne d'Arc ne s'appellait pas Jeanne d'Arc
Johanne affirme qu’elle s’appelait Johannette. Si son père portait le nom d’Arc, comme l'a déclaré elle-même la Pucelle lors des interrogatoires menés par l’évêque Cauchon, dans son pays, les filles portaient le nom de leur mère.
Sa mère s'appelait Isabelle de Vouthon, mais était surnommée « Romée », en référence à un pèlerinage qu'elle aurait fait à Rome.
Le véritable nom de Jeanne d'Arc serait donc Johannette de Vouthon ou Johannette Romée.
2/ Il n'existe aucun portrait réalisé de son vivant
À quoi ressemblait réellement Jeanne d'Arc ? On ne peut que l'imaginer, car il n'existe en effet aucun portrait officiel de la Pucelle de son vivant.
On peut néanmoins s'en faire une image plus ou moins précise grâce aux témoignages écrits de ceux l'ayant connue : même si elle avait les cheveux courts et portait des vêtements masculins, Jeanne avait des formes féminines et la poitrine plutôt forte, un visage aux traits harmonieux, des cheveux noirs et des yeux ronds et clairs, bleus probablement...
3/ La rencontre avec le dauphin à Chinon
Guidée par des voix, Jeanne se rend en 1429 à Chinon pour y rencontrer le dauphin, Charles VII, et le guider jusqu'à Reims pour son sacrement.
Arrivée à Chinon, Jeanne se rend dans la grande salle du château. Selon la légende, elle n'avait encore jamais vu le roi : pourtant, elle le reconnaît caché dans l'assistance, alors qu'un sujet avait pris sa place.
4/ Elle fut condamnée pour avoir porté des habits d'homme
Au cours du procès de Jeanne en 1431, les juges ne sont pas parvenus à prouver que la jeune femme usait de sorcellerie. Elle a finalement été condamnée pour deux raisons :
- le fait d’affirmer entendre des voix,
- le fait de porter des habits d’hommes.
En effet, le procès-verbal de son jugement précise : « Cette femme, au mépris de la pudeur et de toute vergogne et respect de son sexe, portait, avec une impudence inouïe et monstrueuse, des habits difformes convenant au sexe masculin. »
Elle portait en outre une robe courte, un chaperon, un pourpoint, des chausses et avait coupé ses cheveux en rond.
Les juges s’appuient alors sur ce texte pour la faire condamner : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »
5/ Jeanne d'Arc, de l'hérésie à la canonisation
Déclarée hérétique et condamnée au bûcher le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc fut très vite réhabilitée par l'Église : en 1456, sa condamnation est déclarée nulle.
Elle devient alors la patronne des catholiques extrémistes au cours des guerres de religion. Mais si la littérature catholique ne cesse de faire ses louanges, les grands philosophes français du XVIIIe siècle tels que Voltaire et Beaumarchais la ridiculisent.
Devenue une héroïne romantique, la jeune femme est cependant de plus en plus populaire, et après la guerre de 1870, elle incarne l'espoir de revanche des Français.
Au XXe siècle, Jeanne d'Arc fait l'objet d'un culte : elle est béatifiée en 1909, puis canonisée en 1920 par Benoît XV.
On espère que ce petit cours de rattrapage d'histoire vous a plu, et on vous dit à bientôt pour 5 nouvelles anecdotes sur un personnage historique du Val de Loire !