À quelques minutes seulement au sud de Châteauroux, je pars à la découverte d’une terre authentique : Ardentes. Entre champs et forêts, ce canton de l’Indre marqué par une histoire antique et un terroir riche me charme dès les premiers instants.
Je vous emmène à la découverte d’artisans et d’anecdotes historiques le temps d’une balade en pleine nature berrichonne. Suivez la guide.
Ardentes, ville marquée par son passé historique
Lorsque j’arrive à Ardentes, les bords de l’Indre m’apaisent tout de suite. Le flot de la rivière s’écoule en contrebas… Un joli panorama sur le village et l’église Saint-Vincent pointant vers le ciel s’offre à moi. C’est un lieu agréable : de part et d’autre des rives, des pêcheurs attendent que leur bouchon plonge. Une carte postale parfaite, pleine de sérénité.
Derrière moi, sur la rive gauche, je découvre un vestige du passé : l’église Saint-Martin, construite entre les XIe et XIIe siècles. Les moulures extérieures au-dessus des entrées sont magnifiquement restaurées, tout comme l’intérieur de l’édifice.
Les vitraux, la voûte et les vestiges des fresques font de ce lieu un espace serein et incroyable. Des fouilles récentes, entreprises à l’occasion des travaux de restauration, ont d’ailleurs permis de mettre à jour des vestiges gallo-romains et mérovingiens !
Ces fouilles ont permis d’affirmer le passé d’Ardentes, jadis connue sous le nom d’Alerta ou Aléréa, un ancien relais sur la voie romaine reliant Argentomagus (Saint-Marcel) à Avaricum (Bourges).
Assoiffée de culture, je me dirige ensuite vers Clavières pour une nouvelle immersion dans le passé de ce canton marqué par les anciennes forges. L’écluse de Clavières me fait plonger des siècles en arrière. En effet, elles sont des vestiges de l’épopée métallurgique de ces rives de l’Indre. J’imagine le bruit du métal que l’on frappe, des vapeurs qui s’échappent, des gens qui s’affairent… Au XVIIe siècle, les forges constituaient l’un des plus grands complexes sidérurgiques français ; aujourd’hui, c’est un lieu de promenade où il fait bon flâner !
Évasion naturelle dans la forêt domaniale de Châteauroux
Je reprends la route en direction de la forêt domaniale de Châteauroux, au Poinçonnet ! Ici, le calme me permet de m’évader. À l’ombre des grands chênes et des hêtres, la fraîcheur et les odeurs de la terre invitent à de belles promenades. C’est une vraie oasis de verdure de 5 200 hectares, où la faune et la flore s’épanouissent.
Je prends une belle bouffée d’oxygène dans les grandes allées rectilignes et les petits sentiers sinueux, entre mares et fossés. Neuf panneaux thématiques m’informent sur l’histoire et la richesse naturelle de ce « poumon vert de l’Indre ». J’apprends même qu’il y a six ou sept siècles, le château de la Motte, au cœur de la forêt, abritait des villageois vivant en harmonie avec la nature. Aujourd’hui, deux grands fossés surmontés d’un talus témoignent de cette ancienne vie.
À ne pas manquer ! À la saison des amours, au début de l’automne, de longs râles se font entendre dans la forêt : c'est le brame des cerfs ! Au crépuscule, partez à la rencontre des cervidés et laissez-vous transporter par leurs complaintes amoureuses.
Chasse au trésor, course d’orientation, simple promenade ou visite en compagnie d’un technicien de l’Office national des forêts (ONF)… Chacun visite la forêt à sa manière ! Tout au long de l’année, l’ONF organise des sorties nature thématiques pour vous aider à mieux comprendre le milieu forestier. Un moment sympa à partager en famille ou en groupe ! ☺
Je repars ressourcée, prête à découvrir les pépites artisanales du canton berrichon d’Ardentes !
Pour les adeptes du vélo, le parcours cyclotouristique de l’Indre à vélo au départ de Jeu-les-Bois vous offre des randonnées pleines de surprises.
Ardentes, un territoire authentique et artisanal
Que serait une région sans ses artisans perpétuant les identités gastronomique, historique et artisanale du territoire ? Il faut se l’avouer, pas grand-chose. C’est la raison pour laquelle je mets un point d’honneur à vous parler de ces artisans du terroir.
Mon premier stop se fait à la maroquinerie BB Cuir à Diors. Ici, Élisabeth Belardat crée toutes sortes d’objets en cuir ! Cuir de chèvre du Berry, d’agneau de Levroux, de vache d’Italie… Élisabeth réalise sacs, sacoches, ceintures et porte-monnaie à Diors. Elle m’accueille dans son atelier pour me parler de sa passion et de son savoir-faire. Un moment de partage, mais aussi de pédagogie que je ne suis pas près d’oublier (visite uniquement sur demande).
Mon aventure se poursuit aux côtés des « homologues » de Gutenberg à l’association des Jardins typographiques de Diors ! Une expérience insolite et enrichissante qui me fait plonger dans le passé et découvrir les pratiques de l’imprimerie. Des stages permettent d’en apprendre plus sur l’histoire de l’imprimerie, ses pratiques ancestrales et les étapes nécessaires à la naissance d’un projet, d’un livre, d’une affiche.
Une activité qui m’a passionnée et que je recommande vivement aux familles.
Avis aux gourmands ! Je vous invite à déguster les confitures du champion du monde en la matière : Jean-Christophe Michelet. Son laboratoire situé à Ardentes fait naître de vrais délices à tartiner. Sa spécialité primée : une confiture à base de pêche sanguine, pêche plate et blanche, d'infusion d'hibiscus et de baies de timut.
Un vrai régal que vous pourrez découvrir lors de salons ou encore à la boutique La Malle Ô Bidules à Châteauroux. Personnellement j'en ai encore l'eau à la bouche...
Dernier arrêt à la Ruche Martin pour déguster et dénicher des délices fabriqués par les abeilles. L’éleveur-apiculteur (depuis 3 générations) m’accueille et me faire découvrir les étapes de la création du miel avant de me faire goûter à ses nectars dans sa boutique. Une adresse incontournable pour tous les amoureux de miel.
Je finis cette aventure enrichie par les rencontres et les savoirs partagés par des artisans des traditions. Le canton d’Ardentes, entre nature et traditions, possède plusieurs facettes tout aussi appréciables les unes que les autres.