Pouilly Fumé un vin au goût unique
Vin blanc AOC (appellation d’origine contrôlée) depuis 1937, le Pouilly Fumé est produit sur les coteaux de plusieurs communes de la Nièvre.
Le vignoble s’étend autour de Pouilly sur loire, précisément à Saint-Andelain, Saint-Martin-sur-Nohain Mesves-, Tracy, Garchy, et Saint-Laurent-l’Abbaye. Apprécié dans de nombreux pays d’Europe, ce vin est mondialement connu et diffusé aussi en Russie, et en Asie (Japon notamment). Le Fumé Blanc produit aux Etats-Unis en est une pâle imitation.
Rare et authentique, mais pourquoi fumé ?
Ce sont seulement une centaine de vignerons réparti sur 1320 hectares qui produisent environ 70 000 hectolitres par an de ce vin unique. Issu du Sauvignon blanc, ce nectar déjà apprécié par Louis XI qui se le faisait spécialement envoyer en son château de Plessis-les-Tours au détriment des vins locaux, tient son nom de la couleur de fumée de ces grains arrivés à maturité et aussi de son bouquet et ses arômes particuliers.
Son goût rappellerait celui qui se dégage lors du frottement de deux pierres de silex caractéristiques de la terre des bords de Loire. Les cuvées issues de ce cépage présentent une large palette de nuances gustatives oscillant entre des notes végétales ou minérales et d’autres senteurs plus florales et fruitées.
Vin de messe à déguster religieusement
Au XIème siècle, le territoire vallonné de Pouilly et ses vignobles furent cédés aux moines bénédictins de La Charité-sur-Loire pour une somme assez modique. Servi à la messe, ce vin blanc béni avait l’avantage de ne pas tâcher les vêtements monastiques.
Aujourd’hui, utilisé en gastronomie pour accompagner les mets les plus fins (viandes blanches, coquilles Saint-Jacques, crottins de Chavignol …), il réveille les papilles des gourmands et des gourmets et se dégusterait presque à genoux tant on dirait que c’est le petit Jésus en culotte de velours.
Accompagnement des meilleurs produits du terroir de Loire-bourgogne, il peut aussi se boire en apéritif au retour d’une ballade à Cosne sur Loire ou être cuisiné avec des poissons frais.
Souvent consommé dans leur pleine jeunesse, certaines cuvées peuvent cependant devenir de bons vins de garde. De nombreux restaurants de la région le cuisinent ou l’ont à leur carte des vins, c’est le cas dans les restaurants adhérents à l’association des Toques Nivernaise, Les ambassadeurs de la gastronomie locale en ont fait un incontournable tellement il est délicieux . A déguster impérativement !
Crédits photos : Pouilly Fumé les vignes de Pascal Jolivet (cc)-craig-drollett-Flickr -Pouilly sur Loire (c) Pascal-Jean-Rebillat-photographies – (cc) Lu_lu Flickr – (cc) cc-btitib50 Flickr
