Parc Floral d’Apremont sur Allier : Poésie au pays des contes de fées
Village de caractère situé à seulement 16 kilomètres de Nevers, à proximité de la confluence de la Loire et de l’Allier (et du magnifique panorama du Bec de l’ Allier), Apremont-sur Allier, constitue un petit bijou du territoire touristique du Berry. Sertie dans un paysage de bocage poétique et préservé, réputée pour ses pierres tailles qui servirent à édifier la Cathédrale d’Orléans ou l’Abbaye de St Benoît -sur-Loire, la cité médiévale, s’est vu décerner le label « Plus beaux villages de France ».
Même si vous faites les bords de Loire à vélo, c’est le village où il faut vous rendre en citrouille et avec vos nains (euh…vos enfants) car on y trouve un musée de calèches (où vous pourrez exhiber la vôtre !), un château digne des plus beaux contes de fées et un parc floral que Dis-Nièvre (oups… Disney) aurait pu choisir comme décor pour l’un de ces dessins animés féériques.
Le château d’Apremont sur Allier
Dominant le village et l’Allier qui coule à ses pieds, du haut de sa butte défensive, ce château du département du Cher, classé monument historique, n’a gardé de sa fonction de forteresse que 5 tours sur les 14 qu’il comptait au XVème siècle. Entouré d’un parc floral de toutes beauté, l’édifice possédait des écuries (installées sur une ancienne verrerie de 1752) abritant aujourd’hui dans leur grande remise, le musée des Calèches.
On y trouve une exposition et une collection de neuf calèches du XIXe siècle (10 bientôt quand vous viendrez avec votre originale calèche -citrouille !) et un ancien four servant à préparer le mash (alimentation à base de froment, d’avoine et de graines de lin) destiné aux étalons, poulains et poulinières.
Passons au jardin
Ce n’est pas un hasard si le parc floral d’Apremont est classé « Jardin Remarquable ». Né du néant mais imaginé, créé et modelé avec passion par Gilles de Brissac, le jardin a été ouvert au public en 1976. Son aménagement a sollicité de gros moyens et de nombreux travaux ; barrage d’une vallée pour amener l’eau dans la succession de petits étangs ; agencement de 650 tommes de rochers pour installer une cascade dans une carrière désaffectée, transformations de simples prairies en pelouses parfaites et déménagement d’arbres “exotiques” non endémique en Loire Bourgogne.
Sa découverte ressemble plus à promenade féérique qu’à une simple déambulation botanique. Surveillez d’ailleurs les buissons et les bordures d’arbustes, car on imaginerait sans peine des elfes s’esbaudir derrière les clématites, cytises, et autres acacias roses. Sur 4 hectares, le jardin abrite plus de 1500 espèces de plantes, des arbres aux essences très rares (séquoias, liquidambars, cèdres pleureurs, cryptomérias du Japon, des thuyas dorés) et une pergola recouverte de glycines.
C’est un festival de senteurs, un feu d’artifice de couleurs qui s’offrent aux visiteurs ayant franchi l’entrée du parc. Renouant avec la tradition des « fabriques » de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, un pont pagode chinois enjambant un point d’eau, un pavillon turc et un belvédère d’inspiration russe invitent au voyage dans des contrées lointaines.
C’est outre -manche que le « jardin blanc » planté de plantes vivaces à fleurs blanches et de bordures d’arbustes inspiré de celui de Vita Sackville-West, dans le Kent vous transportera virtuellement. Pour les plus jeunes, un petit musée retrace l’histoire du jardin et des fabriques et propose des jeux pour apprendre en s’amusant. Avis aux botanistes en herbe !