Guérigny sur les traces du Babaud de la Chaussade
Un destin hors du commun
La ville de Guérigny est situé au sud est de la Charité sur Loire, non loin de Pougues les Eaux . Ce Grand village de la Nièvre possède une histoire étroitement liée à celle du Babaud de la Chaussade (1706-1792). Alors qu’avec un associé il exploite déjà les forges de Cosne-sur-Loire, il devient aussi propriétaire de celles de Guérigny. Regorgeant de ressources naturelles (minerai de fer, forêts et cours d’eau), la région a permis à ce noble entreprenant de donner une envergure nationale aux forges royales de Guérigny jusqu’à la fin des années 1960 où elles connurent un déclin.
Un patrimoine à sauvegarder
Soucieux de préserver la mémoire du passé industriel du site fermé définitivement en 1971, l’association « Les Amis du Vieux Guérigny » y fit d’importants travaux de rénovation pour que le patrimoine ne tombe pas en ruine. Inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques, les bâtiments édifiés au XVIIIe et XIXe siècles, accueillent aujourd’hui un musée qui se veut le gardien de la tradition métallurgique.
De fer et de feu
Spécialisées dans les fabrications d’ancres et d’accessoires métallurgiques, les forges étaient le fournisseur quasi exclusif de la Marine royale française. Rassemblant de nombreux objets représentatifs de ce fier passé, les cinq salles du musée rendent aussi hommage aux ouvriers qui ont œuvré pendant près de deux siècles dans ces Forges. On pourra y voir un marteau-pilon de 5 tonnes et sa grue en bois, des machines à vapeur, diverses maquettes animées (Forges aux ancres au 1/20e, 
laminoir) ou statiques, une coupe d’un Haut fourneau et d’un convertisseur Bessemer, des scènes avec mannequin (Babaud et son épouse dans les allées du parc du château, confection d’une chaine, un forgeron en action dans la forge, la visite aux forges de Guérigny du Maréchal Président Mac Mahon ,la métallurgie celtique…) mais aussi des exemple de pièces réalisées dans les forges lorsqu’elles étaient encore en activité ( torpille, mine marine, et des ancres de différentes tailles dont les deux ancres de 15 tonnes du mythique Paquebot France).
Les forges s’exposent
Deux fois par an (au printemps et en automne), l’Association des Amis du Vieux Guérigny propose des expositions se rapportant à l’industrie locale ou nationale.
Sur des thèmes variés (Les énergies en Nivernais, La Fayette et l’Hermione, Le temps des paquebots, Le patrimoine des petites villes industrielles), ces expositions temporaires font revivre de façon animée l’histoire de la métallurgie dans la région de Nevers et le passé florissant des Forges royales de Guérigny. Rédigée en collaboration avec des professeurs d’Universités, des ingénieurs et des historiens, une revue intitulée « Le Marteau Pilon » est publiée régulièrement toujours dans le souci de sauvegarder la mémoire du passé royal de la ville.
