Tous les jours, approfondissez vos connaissances sur le Val de Loire et sur l’histoire des villes qui le composent. Zoom sur Saint-Aubin-de-Luigné…
Saint-Aubin-de-Luigné est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire et dans le Val de Loire. La ville se trouve à quelques kilomètres de la Loire, au sud-ouest d’Angers dans la vallée du Layon, et tout près de Rochefort-sur-Loire.
Saint-Aubin est un petit village plein de caractère, d’histoire, au milieu de vignes : c’est un véritable territoire d’Anjou. Elle comprend ainsi les AOC “Vins d’Anjou”, “Coteaux-du-Layon” et “Quarts-de-Chaume”. Elle comprend pas moins de 25 viticulteurs à elle toute seule.
Au niveau touristique, il est important de connaitre tout ce village chargé d’histoire, son patrimoine et son histoire. Vous pouvez commencer par des circuits touristiques pédestre, dont celui des “vieilles demeures” qui est unique en Anjou.
Il st aussi possible de suivre le longe des méandres du Layon, que ce soit à pieds, à vélo ou même en barque. Il est intéressant de visiter le moulin Guérin, son puits-chapelle, ainsi que de passer par le pont de Saint-Aubin. Une route est également faisable, celle de la Corniche Angevine, qui est classées au patrimoine mondial de l’Unesco.
D’un point de vue religieux, on ne peut visiter Saint-Aubin-de-Luigné sans s’arrêter par la chapelle Sainte-Barbe-des-Mines et la chapelle Notre-Dame. Et c’est dans cette dernière qu’un monument commémoratif à René Gasnier, pionnier de l’aviation française de l’Anjou, est érigé pour commémorer ce grand promoteur de l’aviation française.
René Gasnier, entre avion et Légion d’Honneur
René Gasnier est issu d’une vieille famille angevine, et est né le 27 mars 1874, soit il y a aujourd’hui 140 ans ! Il s’est dévoué tout au long de sa vie pour le développement de l’aéronautique en France, et a notamment été innovateur dans plusieurs concept, la fortune lui donnant certaines libertés d’action et de temps.
Il a surtout eu une grand carrière internationale pour l’époque, ayant participé à une série de concours aéronautiques en France, en Allemagne, en Belgique, et même en Amérique où il a représenté la France lors de la Coupe Gordon-Bennet. Le résumé de cette coupe est le suivant : de Saint-Louis à la côte Est, il a parcouru pendant 38 heures 1800 kilomètres en ballon.
Mais René gasnier n’aimait pas les ballons, ils a toujours recherché à vaincre et résoudre ce problème du “plus lourd que l’air”. Ainsi en 1906, il a vu apparaitre les premières expériences de planeur, pour construire un an plus tard son premier aéroplane à moteur appelé “biplan”. Une année plus tard, en 1908, il exécute ses premiers vols entre Chalonnes-sur-Loire et… Saint-Aubin-de-Luigné.
Il obtient, suite à un long entrainement à Pau, le 39e brevet délivré par l’Aéro-Club de France le 8 mars 1910. Suite à quelques maladies, il va arrêter ses expériences de pilote mais se consacre aux études et recherches. Il va ainsi être un important promoteur, président, chercheur de l’aéronautique de France, notamment en présidant la première courses d’aéroplanes de ville à ville et en Anjour – Val de Loire : Saumur à Angers. Suite à cela nait le Circuit d’Anjour qui fait naître de nouveaux types d’appareils militaires… en 1912, deux ans avant la première grande guerre.
René Gasnier est décédé le 3 octobre 1913, à 39 ans, après avoir été récompensé de la Grande Médaille d’or de l’Aéro-Club de France et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il repose, comme il a été dit plus haut, aujourd’hui dans la chapelle de Saint-Aubin-de-Luigné, au dessus des champs de ses premiers vols.
Le château de la Haute-Guerche
On ne peut parler de Saint-Aubin-de-Luigné sans parler de René Gasnier, mais aussi du château de la Haute-Guerche. C’est une forteresse médiévale qui est aujourd’hui en “ruines”, mais on peut toujours bien imaginer à quoi ressemblait le château à l’époque.
La forteresse est bâtie au XVe siècle, la seigneurie appartenait alors avant à la famille de Savonnière, mais elle passa aux seigneurs de la Jumellière qui eux construisirent la majorité du monument.
Seulement, en 1793, lors de la guerre de Vendée, le Maine-et-Loire étant un des territoires insurgés avec la Loire-inférieure, la Vendée et les Deux-Sèvres, le maire de Chalonnes ordonne d’incendier le château de la Haute-Guerche. Comme bien d’autres château, il sera vendu comme bien national par l’Etat et sera alors utilisé comme carrière de pierre, et comme ferme…
Le château est inscrit aux Monuments Historiques, selon l’arrêté du 18/05/1971, et il reçoit aussi le premier prix de Chefs-d’oeuvre en péril en 1970 suite à la restauration de sa chapelle. Plus précisément, ce sont les façades et toitures de la chapelle et de l’ancien grenier d’abondance, ainsi que les ruines du château qui y sont inscrit.
Justement, l’édifice se compose en deux parties : une haute-cour et une basse-cour. C’est un ouvrage pentagonal. Concernant le logis, il se situe dans la haute-cour, une seule tour d’escalier permet de rejoindre les étages des deux ailes d’habitation. Ce logis et la haute-cour était à l’époque défendues par quatre tours, il en reste deux aujourd’hui. Il n’existe plus de mobilier, mais on trouve au château de la Haute Guerche des fenêtres qui sont orientées vers la vallée du Layon et le Layon lui-même.
Il existe enfin des défenses extérieures, comprenant courtines, canonnières, une caponnière etc. Une chemin de ronde permet l’accès à, on peut les reconnaître sur la photo du château, trois échauguettes qui était plus bâties pour l’esthétique que pour la défense, étant par ailleurs en brique contrairement à tout le reste du château.
Petit et dernier point : L’effet polychromie que donne les échauguettes au château est assez rare en Anjou. Mais il est nécessaire d’évoquer la mode “brique et pierre” qui existait à l’époque dans le Val de Loire, qui a été créée par Louis XI au Plessis-lès-Tours (Indre-et-Loire) et qui s’est diffusé au XVe siècle et XVIe siècle, soit pendant la construction du château.
Infos pratiques concernant le château
Le château de la Haute Guerche est ouvert tous les jours du 1er juillet au 31 août, et le reste de l’anéne sur rendez-vous.